jeudi 1 mai 2008

Coiffeur


Hier, j'ai franchi une étape importante dans mon processus d'intégration aux Etats-Unis: je suis allée chez le coiffeur. Je suis allée chez Jean-Louis David - il y en a plusieurs implantés à New York - espérant naïvement y établir une French connection. Evidemment, les gens n'y parlent pas plus anglais que chez Bumble & Bumble (une chaîne de salons assez chic où je rêve d'aller me faire faire des "highlights" - encore faut-il que j'accepte de troquer 150 $ contre une tête de new-yorkaise tacky). Je trouve que les Jean-Louis David sont plus élégants en France, c'est vous dire l'atmosphère de celui-ci. Chaque coiffeur dispose sur son espace de travail son diplôme d'Etat. Ca m'a paru un peu solennel pour l'occasion, mais peut-être sont-ils habitués à se faire menacer de procès pour une permanente ratée.
Avant de me faire passer au shampoing, on m'a demandé si je désirais juste une coupe ou aussi un "blow dry". J'ai vraiment était prise au dépourvu par cette question, et j'ai conclu que c'était l'équivalent de "brushing". J'ai donc bien sûr dit "non, surtout pas!". Je crois que c'est pour ça que la coiffeuse m'a laissée repartir dans les rues de New York les cheveux mouillés, complètement interloquée par ce traitement. Ca n'est pas la première fois qu'un coiffeur refuse de me sécher les cheveux (pour pas que ça gonfle trop) mais d'habitude on en discute! Grâce à cette restriction, je n'ai payé que 27$, ce qui est tout de même imbattable.

mardi 29 avril 2008

Top of the Rock vs. Empire State Building


Malgré la longue attente qui précède l'arrivée au sommet, j'avais beaucoup aimé l'Empire State Building pour son cachet Art Déco et la vue magnifique qu'il offre sur Manhattan. Mais maintenant, je recommande le Top of the Rock, son concurrent direct. Il s'agit de l'observatoire qui se trouve au sommet du Rockfeller Center sur la 5th ave. et la 53th rue. Alors que le sommet de l'Empire State Building est encombré de touristes et qu'il faut patienter pour avoir un petit coin de vue, de surcroît obstrué par une grille, le Top of the Rock est désert et une protection en verre permet de profiter de la vue plus intensément. En plus, parce que le sommet se présente comme un plateau, la vue y est panoramique, tandis qu'à l'Empire State Building elle se découpe en quatre côtés. Je reconnais volontiers que le débat est sans enjeux, et le mieux reste de faire les deux. Il n'y a rien de telle qu'une vue plongeante sur New York pour se rappeler qu'on est heureux d'y vivre.

Le Bronx mérite une escale


Le guide du routard recommande chaudement la visite du Bronx tout en précisant que les touristes français sont les seuls à oser s'y aventurer. Au début de l'année, alors que je planifiais cette visite, tous les élèves de Sarah Lawrence à qui j'en ai fait part m'ont déconseillée d'y aller. Il a fallu que je discute avec d'autres français et la collaboration enthousiasthe de Perrine pour que ce projet s'accomplisse. Nous voulions aller au Botanical Garden mais le temps de chercher l'entrée (que nous n'avons jamais trouvée), il était trop tard. De nombreuses familles rayonnantes quittaient le Zoo du Bronx, très réputé. Nous nous sommes alors dirigées vers Little Italy dans le Bronx, authentique quartier italien qui s'étend sur Belmont et Arturo Avenues (au contraire des des deux rues à touristes de Downtown). Nous avons mangé cher Mario's des aubergines à la sicilienne, du veau et des Manicotti - assez bon mais très lourd. En repartant chercher le métro à Fordham Road, la nuit tombant, nous avons marché au milieu d'une foule animée et absolument pas menaçante. Enfin pas plus que celle de Barbès, c'est vous dire. Je suppose qu'il y a effectivement des coupes-gorges dans le Bronx, mais tant qu'on s'en tient aux recommandations du routard c'est sans problème.

Vaisselle

Ce qui est vraiment désespérant dans ma coloc, c'est la cuisine. Imaginez 12 filles vivant ensemble, toutes plus paresseuses les unes que les autres: l'éviez déborde de vaisselle sale. Perrine a même assisté à l'arrivée d'insectes venant profiter du festin. Une de mes colocs a donc laissé une note il y a quelques jours promettant d'offrir de la pizza si la vaisselle sale disparaissait d'ici mardi. Le lendemain, elle avait diminué de moitié, et le surlendemain, je finissais de tout laver. Donc demain, pizza! Bien sûr, il n'est pas question de la manger ensemble, donc elle la laissera à notre disposition dans le frigo. Quelle drôle de belle mentalité américaine!

mercredi 16 avril 2008

Une conversation entre deux filles entendue en cours aujourd'hui:
- I have a friend who's visiting tomorrow. Oh my God, she's so Jewish!!
- Really?
- An I told her, you really have to meet Chantal, she's so Jewish!!

mercredi 9 avril 2008

Sleaze Week

Cette semaine à Sarah Lawrence se déroule un évènement emblématique de l'école, la "Sleaze Week" - comprendre semaine transgressive. Dimanche dernier il y avait un "porn-marathon", c'est à dire un visionnage en groupe d'un film porno "provovocative and female-positive". L'idée est de montrer une pornographie différente, en fait des films porno homosexuels. Ce soir, il y a le BDSM Workshop. Je n'ai aucune idée de ce que c'est, peut-être le BonDage SadoMasochistic Workshop? Je vais peut-être aller faire un tour pour élucider la question. Vendredi il y a un buffet aphrodisiaque et un spectacle de cabaret. Samedi il y a un HIV Workshop suivi du Deb Ball. Le Deb Ball est très polémique. Cela faisait deux ans qu'il était interdit par l'administration - trop de nudité et trop de comas éthyliques. Dimanche, pour se détendre, un cours de Sexy Yoga. Le but de cette semaine est de provoquer des discussions sur le Sida. C'est censé être hautement politique. Mais j'ai discuté avec plusieurs élèves qui ne comprennent pas pourquoi un débat sur le Sida et les comportements sexuels passe par la pornographie, l'exhubérance...

vendredi 4 avril 2008

College life

À 3h30 du matin cette nuit, je me réveille en sursaut. Une de mes colloc a jugé que c'était le bon moment pour lancer une fête improvisée, fondée sur l'appréciation partagée d'une musique techno-métal. D'abord conciliante, je tente de gérer ma crise intérieure en ayant recours à des bouchons d'oreilles. Mais rien à faire, la basse me semble encore plus violente alors que j'entends chaque rythme résonner à l'intérieur de ma tête. Donc j'y vais. Je tambourine comme une folle à sa porte. Enfin on m'ouvre. Je demande poliment s'ils peuvent baisser la musique. Mais comme au bout de 10 min rien n'a changé, j'y retourne et je dis "Vous arrêtez la musique où j'appelle la sécurité". Et ça a marché! Ils se sont tous barrés (bruyament). Voici l'histoire de mon insomnie du vendredi 4 avril, qui a commencé à 3h30.