mardi 1 janvier 2008

Ellis Island



Quatre mois à New York et première visite à Ellis Island, une fois de plus grâce à la curiosité toujours en éveil de ma famille. Il y a deux jours, la queue serpentant à travers Battery Park depuis le guichet nous avait découragé. Aujourd'hui, premier janvier, la gueule de bois et la pluie battante semblent avoir eu raison de nos concurrents. Nous avons donc attendu une une petite heure dans Castle Clinton pour obtenir les billets nous donnant accès au ferry menant à la Statue de la Liberté et au musée d'Ellis Island. Nous ne sommes même pas descendus du bateau pour faire le tour de la statue de la Liberté. Maintenant que les mesures de sécurité post onze septembre interdisent de monter plus haut que son socle, elle a perdu toute séduction.
L'attrait d'Ellis Island, groupe de bâtiments rouges et gris posés platement sur l'île voisine, est aussi intérieur que la statue est exhubérante. Entre 1890 et 1920, toutes les personnes désirant émigrer aux Etats-Unis devaient passer quelques heures voire plusieurs semaines à Ellis Island pour passer un contrôle administratif et financier. Le musée retrace ces étapes ainsi qu'une histoire de cette tranche très segmentée l'immigration américaine. Intitulé "Immigration Museum", le musée ne traite que des moments passés et cicatrisés de l'histoire de l'immigration américaine. Il contourne les difficiles questions de l'arrivée des esclaves africains et de la récente immigration mexicaine.
Reste que le lieu possède une aura qui amène le touriste, émigrant temporaire qui retourne à Ellis Island depuis le sol new-yorkais, à réfléchir tout seul à ce qu'implique quitter son pays et sa culture pour l'idéal ambigu et les richesses nébuleuses des Etats-Unis. Je me suis à mon tour demandé dans quelle mesure suis-je venue étudier ici sous l'effet d'une croyance antique, le mythe américain?

1 commentaire:

Clémence a dit…

On a fait bien d'autres trucs, car on est très gourmands.