dimanche 11 novembre 2007

Neue Galerie




Aujourd'hui je suis allée à la Neue Galerie avec Mokie. C'est un musée situé dans l'Upper East Side, à deux rues du Met, crée en 2000 par la famille Estée Lauder. Il est consacré à l'art allemand et autrichien. Il a réouvert il y a quelques semaines avec une exposition Klimt. On y voit des documents personnels, des photographies de l'artistes et de son entourage, des meubles et des objets dessinés par Koloman Moser et Joseph Hoffman ayant appartenu à l'artiste. Beaucoup de dessins aussi, très simples, plus naturels que ses peintures. L'érotisme n'est plus larvé mais explicite. J'ai trouvé ça sympathique dans cette Amérique puritaine, bien que l'accès au musée soit interdit aux enfants de moins de douze ans et que les enfants de mois de seize ans doivent être accompagnés d'un adulte.
On peut aussi admirer le portrait d'Adèle Bloch-Bauer, qui a été acheté par le musée pour 135 millions de $ en 2006, soit le prix le plus élevé jamais atteint par une oeuvre d'art.
Le musée abrite aussi une superbe librairie et le café Sabarsky, qui sert des cafés et chocolats viennois et de délicieux gâteaux. Je l'ai joué sobre avec un thé "Vienna 1900", car j'ai vraiment abusé des muffins dernièrement.

Fall Met Champs





Samedi dernier j'ai participé à la dernière course d'aviron de la saison. Les deux dernières semaines précédent la course, ma coach a pété les plombs et elle a organisé des entraînements quotidiens (j'en ai séché quelques uns) et j'étais totalement à bout. Une copine m'avait dit qu'il allait neiger et j'avais tout misé sur une annulation. Mais non. Le temps était favorable, tout juste 0° C et un ciel était bas et lourd comme un couvercle.
Le premier aspect positif est que la course se déroulait à Glen Island, là où nous avons l'habitude de nous entraîner, à juste 20 minutes de route du campus. Le deuxième aspect positif étant que les "Novice women eight" étaient les premières à concourir. A 10h tout devait être fini.
Lors de la dernière course, nous avions eu 10h de pénalité parce que nous nous étions présentées en retard sur la starting line (vu notre piètre performance, nous n'étions plus à quelques centaines de minutes près). A 9h10 alors que le départ était à 9h15, nous étions donc parfaitement positionnées. Quand un des organisateurs s'est mis à hurler dans son haut-parleur "Sarah Lawrence get out of here, you are in the second race!! I want full pressure, get out!!!". Ca commençait bien. Et quand ça a été à notre tour, je n'ai pas compris que c'était le départ jusqu'à ce que la barreuse hurle les ordres habituels "Half stroke!! half stroke!!, three quarters!!, three quarters!!, full stroke!!!!" pour que notre lourd bateau se mette en branle. Ca n'a pas trop mal commencé, nous étions en queue certes, mais neck-to-neck avec l'avant-dernier bateau. Et puis Ashley a "caught a huge crab", c'est à dire qu'elle a perdu le contrôle de sa rame...et puis Viviana a perdu ses chaussures et a commencé à pleurer...(je ne la juge pas, habituellement c'est à moi que ça arrive). Donc c'était fichu, mais c'était fini donc j'étaits trop contente. Ma combinaison short en lycra était trempée, je grelottais, mais la saison d'aviron était finie!!
La suite de la compétition s'est passée à attendre que la varsity (l'équipe des forts) et les hommes passent, en mangeant des burgers et en appréciant la musculature des uns et des autres.
Peut-être vous étonnez vous des piètres performances sportives du Sarah Lawrence, assumées de surcroît. Il faut savoir que les colleges et universités américaines accordent une place énorme aux programmes sportifs, ce qui n'est pas le cas du Sarah Lawrence. La plupart des rameurs qui nous ont battu ont beau être aussi des novices, ils s'entraînent six fois par semaine depuis mi-août et sont pour certains admis dans leurs universités en raison de leurs capacités sportives. Comme moi quoi.

Diwali, Festival of Light


Vendredi dernier j'ai participée à la célébration de Diwali, le nouvel an hindou, sur le campus du Sarah Lawrence College. J'étais invitée par Stuti, une de mes élèves les plus charmantes (elle m'a offert un tapis). La soirée se passait au "common ground", un espace réservé aux minorités. Il y avait de la "free food", ce qui est l'argument indispensable pour faire venir des gens à un évènement. J'ai ramené ma fraise pile à l'heure (je m'américanise) et j'ai été la première à manger des nans et du curry végétarien. Les organisatrices ont ensuite passé quelques extraits de films bollywoodiens pour nous mettre dans l'ambiance - ça a extrêment bien marché. Une étudiante indienne a lu un épisode du Ramayana qui permet de comprendre l'origine de Diwali: après quatorze années d'exil dans la forêt et sa victoire sur Ravana, Rama est acueilli par le peuple d'Ayodhya par des rangées de lumière. La lumière signifie la victoire du bien sur le mal au sein de chaque être humain.
Stuti a mené la cérémonie. Chacun a décrit des cercles dans l'air avec une lampe à huile - après avoir frôlé l'incendie elle a été remplacée par des bâtons d'encens. Puis Stuti a marqué le front de chacun avec de la cire rouge. Il est important de respirer la fumée pour que l'année se passe bien. J'espérais que les effets bénéfiques de la cérémonie tiendraient jusqu'au lendemain - date de la dernière course d'aviron.
En Inde, les gens célèbrent Diwali en portant des vêtements neufs pour symboliser leur renaissance. Ils allument tellement de pétards que le gouvernement a entrepris de lutter contre cette nuisance sonore et chimique par des campagnes de sensibilisation dans les écoles.