lundi 10 septembre 2007

The Cheat


Hier, j'ai souscrit la carte étudiante du Moma. Elle m'a coûtée 50$, bien plus que les 22 euros que demande le Centre Pompidou pour le même type de laissez-passer. Elle me donne droit à des entrées gratuites au musée et aux cinémas. Lost in translation était programmé, mais j'ai choisi de voir The Cheat, film de 1915 produit par Cecile D.Demille, muet (quelle aubaine!). La bande-son était assurée par un pianiste de chair et d'os (ce que je n'ai remarqué qu'à la fin...c'est vous dire si la climatisation me bouleverse!). Alors que le musée grouille de touristes, j'étais bien sûre de me trouver alors au milieu de Manhattaniens purs et durs. The Cheat met en scène une jeune épouse dépensière qui n'est pas prête à renoncer à ses élégantes tenues en attendant que les investissements de son "stockbroker" de mari payent. Ayant perdu 10 000 $ que la Croix-Rouge lui avait confié, elle les emprunte à un riche homme d'affaire birman, Arakau, en échange de quoi elle devra céder à ses avances. Mais elle refuse de tenir sa promesse...Arakau la marque au fer rouge. On tient donc là le canevas de Proposition indécente mais rendu avec une très grande intensité. Réduits au silence, les acteurs s'expriment par des expressions sans équivoque - langage que renforcent les jeux de lumière et le piano. Cette pause morale m'a redonnée mes repères - même aux US je ne détournerai pas d'argent.

2 commentaires:

SicTic a dit…

Je savais bien qu'un jour tu aimerais les films muets. Tu vois, ce n'était pas la peine de faire tant d'histoires quand on vous a traîné voir le Voleur de Bagdad, ça te rend service maintenant. Tu comprends bien les films muets :)

Clémence a dit…

as tu perçu des sons et couleurs psychédéliques comme à la cinémathèque?